"À fleur de regard" du 9 octobre au 27 novembre 2020 
à la Maison de l’eau, à Allègre-les-Fumades.


Éruptif. D’abord en petit format sur la gauche, en entrant dans la salle d’exposition de la Maison de l’eau, à Allègre-les-Fumades.
Puis, progressivement, la taille des images de Gilbert Scotti croît et révèle, alors, un détail qui court aux murs de la grande salle lumineuse : l’humanité.

Une musique dans un écho de plus en plus large au fil des thématiques exposées. Avec l’art d’attraper le hasard au gré de ses photographies de rues, de capter la part sensible d’un compagnon d’Emmaüs, de donner un visage féminin au mouvement des "gilets jaunes", de questionner la pauvreté en soutenant le regard d’un sans-abri, les photographies de Gilbert Scotti éclairent le chemin vers l’autre.

Un chemin accidenté, comme la vie de ces femmes et ces hommes, compagnon d’Emmaüs, que cet autodidacte expose en très grand format. "Ce travail est basé sur la rencontre, précise l’auteur.
Après avoir passé des semaines, parfois des mois, à échanger, je trouve un lieu, toujours dans la communauté, afin d’installer un fond noir, une boîte à lumière et demande à être seul avec la personne. C’est un moment intense de partage, de recueillement, où peut se saisir la profondeur d’un être dans un temps assez court. Le compagnon n’est pas un modèle. Je cherche plus le sensible que le sensationnel ;
le portrait, c’est l’ombre d’une rencontre."

Du sensible que l’on retrouve parcourir les scènes du quotidien de sans-abri, dans une série plus intime, "photographiés comme si j’étais un passant qui s’interroge, traversé par le refus, l’empathie ou la peur…"

Des images sous forme d’uppercut, laissant interdit au sortir de l’exposition, partagé entre la colère et l’amertume." Je n’ai pas le sentiment de faire avancer quoi que ce soit, mais j’essaye de sensibiliser, une invitation à sensibiliser afin de trouver une réponse, résume l’artiste autodidacte, installé à Pujaut. Nous sommes dans une société du constat, qui semble désactivée par la force de la finance maligne. Une inertie qui ne m’empêchera pas de continuer à photographier, à être prêt pour le hasard.

Midi Libre 20/10/2020 -
Stéphane BARBIER



Gilbert Scotti photographie les femmes Gilets Jaunes
 Gilbert Scotti


Midi Libre le

Il photographie les femmes Gilets Jaunes sur les ronds-points

Le photographe, Gilbert Scotti, que l’on pourrait qualifier de photographe social, s’invite sur tous les ronds-points, depuis le 17 novembre dernier, et principalement sur celui des Angles, sur la RN100.
La création de son entreprise, date de 2011, et il enchaîne de très nombreuses expositions toujours en relation avec le domaine social, déclenchées par des rencontres avec des gens aux parcours difficiles, douloureux parfois, mais surtout chaotiques.

Un livre sur les compagnons Emmaüs avec le soutien de la fondation Abbé Pierre, un livre intitulé à fleur de peau révèle une collection de trente-neuf portraits des compagnons Emmaüs, que l’artiste a capturés pendant de nombreuses semaines de cohabitation.

Gilbert Scotti a eu envie de réaliser des portraits de ces nombreuses femmes présentes sur les barrages, et a décidé de les rencontrer et les photographier battant le pavé. Il dit avec émotion "qu’elles représentent la France oubliée, souvent les premières à souffrir du faible pouvoir d’achat dans ce monde où l’on ne vaut que pour ce que l’on peut dépenser".

Toujours attiré par le portrait sociologique, le photographe, dans une démarche réaliste, décide de partager le quotidien de ces femmes sur les lieux mêmes de leurs revendications d’égalité sociale, et de grande préoccupation pour l’avenir incertain de leurs enfants.

Il les photographie comme des actrices importantes du mouvement, mais toujours dans un rituel de complicité et de simplicité. Un travail d’une grande richesse, avec l’espoir de leur dédier un livre, une expérience humaine pour un photographe au grand cœur.

Son site web : www.gilbertscotti.com 
                                                                                                                                                  
  


Gilbert Scotti ou le regard frère aux 45es  Rencontres d'Arles 2014                                                                                                                                                                                                Vaucluse matin mai 2014
Gilbert
 Gilbert Scotti
Gilbert est un homme de passions, la course automobile à haute dose, la musique en intraveineuse et l'objectif en bandoulière, là où le cœur bat. Gilbert Scotti a eu son premier appareil photo à 14 ans, il s'en souvient très bien et pour cause, ce fut une révélation. Capter les instants d'émotions, d'abord la famille, puis ses périples multiples et enfin, un jour, la rencontre  avec les compagnons d'Emmaüs.

Portraits de coeur
« A l'été 2011, j'ai participé à un atelier à l'occasion des rencontres d'Arles, annimé par le photographe portraitiste Pierre Gonnord. J'ai choisi de réaliser des portraits de compagnons d'Emmaüs dans la communauté d'Arles  où j'ai eu la chance d'être accepté en immersion pendant une semaine », raconte Gilbert, il a alors rencontré et échangé avec ces hommes et ces femmes aux destin particuliers.
« Jamais je ne me suis imposé. J'ai patiemment tissé des liens de confiance dans le plus haut respect des compagnons. Je cherchais la bonne distance pour capter leur murmure intérieur, leur tempo. »
                                                             
Gilbert a alors pu photographier les compagnons qui ont accepté  de lui offrir leur visage. « J'avais créé un studio de fortune dans  un endroit reculé de la communauté pour être simplement  dans la force de l'instant, en tête à tête,            « à fleur de regard »,  précise Gilbert. Depuis il continu sa démarche dans d'autres  communautés.Pour les rencontres d'Arles le résultat est là, les images sont bouleversantes de dignité. Cadrés serrés, portraits en noir et blanc, subtilité des contrastes, façon Harcourt avec le  « vernis » en moins et l'humanité en plus. Ses photos ont étaient exposées sur des grandes bâches à l'occasion du off des rencontres d'Arles  en 2013 et le seront à nouveau en 2014. La crypte de l'église  des Réformés à Marseille a également accueilli les portraits de  Gilbert.
Un ouvrage est paru avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre  intitulé   « A fleur de regard ».  C'est exactement cela les images  de Gilbert : un cadeau précieux tout en délicatesse profondément  humaine.                                                                     Anne Wlazlik           

Pour en   savoir plus : www.gilbertscotti.com

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   La Marseillaise juillet 2014

Regards engagés. La fondation Abbé Pierre présente trois expositions dans les locaux arlésiens des compagnons

Gilbert Scotti entouré de l’élue, du président de la communauté d’Arles, du directeur régional de la fondation et des compagnons arlésiens.
Photo S.B.

L'art de continuer le combat
Entamée l’an dernier avec une série de portraits de compagnons réalisés par Gilbert Scotti, la contribution de la fondation Abbé Pierre durant les Rencontres d’Arles prend une nouvelle ampleur à l’occasion du 60e anniversaire de l’appel de l’abbé Pierre : trois expositions jusqu’au 19 juillet présentées hier par le président régional de la fondation Fathi Bouaroua. Pour lui les questions du sans-abrisme et de la grande pauvreté ont une place dans l’événement international : « c’est un moyen de sensibiliser pour que l’on continue de connaître l’abbé Pierre dans dix ans, un travail de mémoire autour de ceux qui portent les valeurs de solidarité par le vecteur de l’art qui touche le sentiment ». Le vernissage s’est déroulé hier  dans les locaux de la route des Saintes-Maries-de-la Mer en présence du président de la fondation Abbé Pierre Raymond Etienne et de Laurent Desmart, le dernier secrétaire de l’Abbé Pierre. Korganow, Doisneau, Cartier-Bresson ont immortalisé le combat de l’abbé, tandis que sur les bâtiments, les grands tirages de Gilbert Scotti montrent des SDF pris sur le vif à Paris, Marseille, Montréal ou Barcelone: 
« je suis sans illusion sur la portée de mes images , j’ai la crainte d’alimenter cette société de constat où l’accumulation d’informations finit par nous désactiver, face à cette bombe à destruction massive qu'est la finance maline qui domine ce monde » a-t-il déclaré, à l’heure où « le confort de tous apparaît de plus en plus comme une situation précaire qui ne présage rien de bon ». La maire adjointe aux associations Florence Rivas a mis en valeur l’utilité de ce « témoignage comme quoi la culture peut servir des causes, quand des personnes qui ne se sentent pas concernées sont poussées à faire des choses qu’elles n’osent pas faire, regarder sans crainte, voire être touchées ». Sébastien Besatti



                                              La Provence juillet 2013

 LA COMMUNAUTE EMMAÜS D'ARLES
Comme Canto, tous engagés aux côtés des sans abri

Expo Portraits 07-2013

Fathi Bouaroua, directeur régional de la  Fondation Abbé Pierre Paca ne parle que rarement de travaux d'artistes. Mais jeudi, au gré des photos d'Eric Cantona, Gilbert Scotti, Yohan Brandt, Sylvie Constance de Pasquale et Jean Noël Lantiez, il était à l'aise. "Tous les supports sont bons pour sensibliser sur la question des sans abri! " A la Fondation Abbé Pierre on sait rester efficace."Jusqu'à présent nous étions dans les festivals de musique pour sensibiliser les jeunes sur un message d'altérité. Avec M P 2013, nous avons eu peur que les plus démunis soient oubliés, et c'est vrai qu'il y a peu de spectacles pour eux, alors nous avons décidé d'être présents aux Rencontres d'Arles, au Festival d'Avignon" (débats et spectacles les 11 et 13 juillet, NDLR). La communauté Emmaüs d'Arles, qui accueille des photographes en stage, a donc prêté ses murs pour une expo, la première. Elle est dédiée aux sans abri et aux compagnons. Eric Cantona, fidèle parrain de la Fondation a accepté d'extraire certaines images de son livre Elle, lui et nous autres,

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 pour qu'elles soient tirées en grand format. Pudiques, elles traversent l'intimité des mal logés en évitant soigneusement tout misérabilisme. Canto, que les invités du vernissage auraient aimé croiser, pourrai venir à la rencontre des compagnons… mais plus tard. Ses photos sont à coté de celles, magnifiques de vérioté, de Gilbert Scotti. Il a pénétré le quotidien des compagnons grâce à un stage des Rencontres avec Pierre Gonnord dont il aime le travail. C'est sur fond noir qu'il offre de vraies gueules, hyper réalistes, sans trahir aucune vérité. C'est aussi fort que le travail de Yohan Brandt, multipliant les rencontres au sein de la Fondation Saint Jean de dieu. Connu pour ses photos de people, de sport, il vient d'ailleurs d'exposer au Palais de la Bourse de Marseille ce travail. Développant le concept "Un don, un portrait" Sylvie Constance et Jean-Noël naviguent dans toutes les strates de la société pour demander au modèle qu'il fasse un don immortalisé dans un diptyque. Compagnons compris. J.Z

→ Jusqu'au 20 juillet, de 14h à 19h,
Emmaüs, route des Stes-Maries